6) Ce contrôle central de l’univers est généralement appelé Principe ou Esprit. Le terme de Principe ne dégage pas autant de cohésion que celui d’Esprit. Néanmoins, ce Principe contrôle et gouverne avec intelligence, il est donc de nature spirituelle. Les hindous le présente aussi comme le Tout-Puissant, c’est à dire que l’Homme devient effectivement cet élément dominant. Il atteint la toute-puissance, lorsqu’il projette sa pensée vers le contrôle, l’autorité centrale directrice.
7) Tout devient simple si l’on examine la situation ouvertement. Vous pensez que telle personne, ou telle situation, a la faculté de vous rendre triste. Ainsi, vous déléguez une certaine autorité a un lieu ou à un être précis, vous obéissez a celle-ci et incarnez l’état mental et émotionnelle qui caractérise, selon vous, la nature de cette autorité. Une source dont vous décrétez qu’elle a seulement le pouvoir de vous rendre triste ne representera jamais la joie. Vous éprouvez alors de la tristesse dont vous admettez qu’elle a le pouvoir de se manifester en vous et déclarez : « Je suis triste. » Vous devenez ce que vous incarnez. Le pouvoir secret dont je parlais précédemment se résume à ce processus. Cependant pour manifester notre puissant pouvoir, nous devons obéir à cette source et incarner ses caractéristiques ; alors nous n’hésiterons pas à proclamer : « Je suis ceci ou cela » propos hindous- quand cela devient l’élément que nous avons incarné. Après une longue réflexion, cette idée deviendra parfaitement claire à chacun d’entre vous.
8) Dans cet état, la volonté-puissance n’est pas une méthode de domination. Elle nous donne l’impulsion pour créer ce contrôle, mais n’est pas le facteur de motivation qui le sous-tend. La volonté peut entièrement différer ce contrôle. Une volonté inébranlable ne projette jamais des pensées vers un point central. Une action mentale ou un contrôle précis a une autorité centrale, qui est un attribut ou un élément précis que l’Homme utilise et qu’il domine suffisamment pour travailler avec lui – et non pas sur lui. L’Homme fait venir le même processus lorsqu’il amène sa pensée au point central du Principe à l’origine de toute conditions.
9) Prenons un exemple très simple. L’Homme a le pouvoir d’entrainer son esprit à respecter le principe des mathématiques, mais n’a pas la volonté de le faire fonctionner. Le principe agit de lui-même, comme un centre d’autorité unique à l’intérieur de son domaine d’application. L’individu peut élever sa volonté jusqu’au point d’activité du principe. Cependant, à partir de là, le principe est la force de vie et grâce à cette sujétion de sa volonté, il trouve le secret de son pouvoir mathématique. Le principe de la volonté humaine doit être introduit dans la subjectivité individuelle et soumis à une autorité supérieure; ainsi l’Homme devient l’incarnation de ce principe et acquiert le pouvoir de cette autorité supérieure. L’être humain perd toute force en acceptant de se laisser dominer par ce qui en réalité n’a aucun pouvoir, et c’est cela même qui devrait lui prouver qu’il dispose d’un pouvoir immense. Il doit maintenant apprendre à appliquer ce principe de son plein gré et reconnaitre que le pouvoir n’existe que dans le Principe unique.