COMMENT SORTIR DE L’EMPRISE DE L’ANGE DE LA MORT đź’€

voir ci-dessous, la Roue de l’existence, et les explications pertinentes,  vu par les Tibétains :

 

1- Trois animaux sont représentés au centre de la roue. Ils correspondent aux 3 péchés capitaux (poisons à l’origine du samsara) Il s’agit d’un coq, d’un serpent et d’un cochon qui représentent le désir, la haine et l’ignorance.
2- Le cercle qui les entoure est mi-clair mi-obscur. Dans la partie obscure sombrent ceux qui ont un mauvais karma, les autres grimpent dans l’un des 3 paradis positifs. On peut donc renaître dans 6 mondes.
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  1. Les 3 sous mondes se composent  – du royaume des animaux (chacun est sujet aux agressions et au risque de se faire dĂ©vorer) – des esprits affamĂ©s (règne une faim et une soif permanente) –  et de l’enfer de Yama (des feux de l’enfer brĂ»lent et les ĂŞtres y sont maltraitĂ©s par les dĂ©mons)
    A la mort, l’esprit qui est éternel quitte l’enveloppe charnelle du corps et arrive dans un sous monde, le Bardo (étape entre le décès et la naissance) L’esprit y subit toutes sortes de visions, agréables ou effrayantes, en fonction de  la manière dont on a vécu sa dernière existence.
    b) Les 3 mondes positifs sont ceux des demi-dieux (en conflit permanent avec leurs voisins) – le monde des humains (un bon point de départ pour atteindre le nirvana) – et le monde des dieux (ou règne l’insouciance)
    Rien n’est durable et lorsqu’une portion de mérite est utilisée, la divinité doit s’en aller renaître à nouveau.

Précisons les correspondances symboliques des 12 causes interdépendantes :

  • 1) L’ignorance : Le vieillard aveugle (personne qui ne trouve pas son chemin) Avidya : signifie absence de lumière, de comprĂ©hension ou aveuglement. Bien que l’ignorance soit gĂ©nĂ©ralement indiquĂ©e comme premier lien, cela ne signifie pas qu’elle soit la cause première. On peut aussi commencer la liste avec la vieillesse et la mort.
  • 2) produit les impulsions karmiques :  le potier (formation de la matière–le karma au figurĂ©, les poteries sont les actes) Ce deuxième lien est celui des impulsions de la volontĂ© (samskara) que l’on peut aussi traduire par formations mentales, intentions, Ă©nergies de dĂ©cision, formation crĂ©atrices de karma ou dĂ©sir de s’attacher Ă  l’existence. Si nous avons un manque de comprĂ©hension, la colère, l’irritation ou la haine peuvent surgir.
  • 3) qui produisent les consciences : le singe sauteur (bonds-conscience incontrĂ´lĂ©s) La conscience signifie ici la totalitĂ© de la conscience, individuelle et collective, la conscience mentale et la conscience du trĂ©fonds, le sujet et l’objet. La conscience est ici remplie de tendances nĂ©gatives et erronĂ©es liĂ©es Ă  l’ignorance qui sont de nature Ă  gĂ©nĂ©rer de la souffrance.
  • 4) qui produisent le nom et la forme : 2 hommes dans 1 bateau (esprit et corps-scission entre le conscient et l’inconscient) Nom signifie les Ă©lĂ©ments mentaux et forme les Ă©lĂ©ments physiques de notre corps. L’esprit comme le corps sont des objets de notre conscience. Quand nous regardons notre main, c’est un objet de notre conscience. Quand nous touchons notre colère, notre tristesse ou notre bonheur, ce sont aussi des objets de notre conscience.
  • 5) qui produisent les 6 organes des sens : la maison aux 6 ouvertures (5 sens de perception et 1 pouvoir de la pensĂ©e) Ces 6 organes des sens (les yeux, les oreilles, le nez, la langue, le corps et l’esprit) accompagnĂ©s de leurs objets (les formes, les sons, les odeurs, les goĂ»ts, les objets tangibles et les objets mentaux) Ces 6 sens n’existent pas en dehors de l’esprit/corps, mais font l’objet d’une catĂ©gorie spĂ©ciale pour nous aider Ă  les voir plus clairement. Lorsqu’un organe des sens entre en contact avec un objet sensoriel, il doit y avoir une conscience sensorielle. Nous commençons Ă  voir comment les 12 liens « inter-sont », comment chacun des liens contient tous les autres.
  • 6) qui entraĂ®nent le contact : le couple enlacĂ© (le contact naĂ®t des sens) C’est le contact entre les organes des sens, les objets sensoriels et la conscience sensorielle. Quand les yeux et les formes, les oreilles et les sons, le nez et les odeurs, la langue et les goĂ»ts, le corps et les objets tangibles et l’esprit et les objets de l’esprit entrent en contact, la conscience sensorielle apparaĂ®t. Le contact est Ă  la base des sensations. C’est une formation mentale universelle, prĂ©sente dans chaque formation mentale.
  • 7) qui produit la sensation : la flèche dans l’œil (la sensation-agrĂ©able et dĂ©sagrĂ©able) C’est celui des sensations qui peuvent ĂŞtre agrĂ©ables, dĂ©sagrĂ©ables ou neutres. Lorsqu’une sensation est agrĂ©able, on s’y attache.
  • 8) qui entraĂ®ne le dĂ©sir : la femme tendant une boisson Ă  l’homme (convoitise-soif de dĂ©sir ) C’est la soif ou le dĂ©sir, toujours suivi de l’attachement.
  • 9) qui produit le charme et la sensualitĂ© : l’épluchage des fruits (le dĂ©sir mène aux actes-s’attacher) Cela signifie devenir esclave de l’objet.
  • 10) qui entraĂ®nent le devenir : le couple au lit/femme enceinte (crĂ©ation-devenir-naĂ®tre) De part notre dĂ©sir d’une chose, celle-ci apparaĂ®t. Nous devons regarder attentivement ce que nous voulons vraiment.
  • 11) qui produit la naissance : la scène de la naissance (nouvelle existence et conscience) Nouveau moment ou nouvelle phase de son existence ou de sa vie actuelle. C’est au cours de cette phase que les tendances karmiques accumulĂ©es gĂ©nèrent toute une nouvelle sĂ©rie d’expĂ©riences qui provoquent une nouvelle interaction de la part de l’individu.
  • 12) qui produit le vieil âge et la mort : l’enlèvement d’1 mort (place est faite pour une renaissance après 1 sĂ©jour des 6 mondes et le cycle recommence ou bien l’extinction est atteinte) Enfin, toute chose a une fin – que ce soit une situation momentanĂ©e ou le grand changement que nous appelons mort. Quand un cycle touche Ă  sa fin, un autre commence immĂ©diatement, reprenant lĂ  oĂą l’ancien cycle a fini, le processus se rĂ©pĂ©tant indĂ©finiment.


La roue est tenue par un monstre Mahakala ou grand temps – Kala signifie temps – on le compare Ă  la mort. D’une part il est Ă©ternel, sans dĂ©but ni fin, s’écoulant sans cesse, d’autre part son Ă©ternitĂ© est divisĂ©e en portions qui sont dĂ©finies comme la vie de l’homme. Ce qui symbolise Yama, la mort ou l’impermanence, une roue Ă©voque le caractère tourbillonnant de l’existence conditionnĂ©e et prĂ©sente les diffĂ©rents Ă©lĂ©ments du samsara.

Samsara en Tibétain équivaut à Égypte dans la Bible, et la Terre entière.

Pour se rappeler des liens, on peut dire que:
L’ignorance amène Ă  crĂ©er les karmas qui doivent s’imprimer sur un continuum produisant les agrĂ©gats et les six consciences, permettant au contact d’entraĂ®ner la sensation qui produira l’attachement, puis la saisie, ce qui crĂ©era le devenir, engendrant la naissance Ă  partir de laquelle la vieillesse et la mort seront expĂ©rimentĂ©es.

3 commentaires

  1. Loin des yeux mais près des cĹ“urs de la sagesse ma Mère et de l’amour mon Père. Cette phrase rĂ©sume bien le dialogue entre l’âme et le mental sur un sujet central . Parvenir Ă  rĂ©aliser l’unitĂ© est en soi le plus difficile des projets Ă  rĂ©aliser par un ĂŞtre humain. Car les dĂ©sirs de l’âme et ceux de d’esprit divergent fort souvent des penchants du cĹ“ur et des Ă©lucubration des pensĂ©es dĂ©ductibles et orientĂ©es vers des combustibles pour alimenter les centres sensoriels Ă  portĂ©e limitĂ©e. Le plaisir de vivre se trouve dans la quĂŞte des plaisirs qui ne dĂ©plaisent pas aux principes qui rĂ©gissent l’Ă©quilibre de l’ĂŞtre et son environnement. La dĂ©cadence de l’humanitĂ© est en fait un dĂ©phasage pas sage avec les alternance du courant qui entretient la vie des âmes en flammes et qui s’enflamment pour se dilater entre des lames. Quand l’excès provoque une coupure, la douleur entre alors en scène pour nous rappeler qu’il y a des limites Ă  respecter en tout et partout. Mais, pour ceux-lĂ  qui persistent en dĂ©pit de tous les signes avant coureur, la notion du diable prendra sa place dans tous les sens malgrĂ© son non sens dans une crĂ©ation de bon sens. Un MaĂ®tre est celui qui est parvenu Ă  la connaissance des lois et principes rĂ©gissant l’univers par l’expĂ©rience pratique et l’observation profonde des faits et leur comprĂ©hension. De cette manière, il se perfectionne pour sauver et le fond et la forme de ce qu’il est vraiment. Les barrières des illusions Ă©tant ainsi tombĂ©es, il se libère enfin des griffes du malin et se met Ă  la disposition de ses prochains pour se faire accompagner en chemin vers le grand Grand Souverain.
    Merci mon ami pour avoir traité ce beau point.

  2. A moi de te remercier pour ta contribution pour aider à la réalisation de ce but combien ambitieux qu’est la rééducation, que grâce à des contributeurs comme toi qui ont compris que la connaissance ne se marchande pas, et qu’à chaque fois qu’on partage , comme Job, on on reçoit mille fois plus.
    Dieu te récompensera en infusant ton esprit de plus d’inspirations mon ami.

  3. J’ai fait un ajout sur ce texte à partir de cette vidéo qui paraît très banale mais qui pour moi est d’une importance capitale.
    Copié le lien ci-dessous sur Google pour comprendre .
    https://www.tiktok.com/t/ZTdTdEoXV/?k=1

    L’explication :
    C’est pareil pour ceux qui s’adressent aux esprits dont ils n’ont aucune idée que ce sont des âmes perdues qui errent dans un monde ténébreux , et qu’ils n’ont aucun pouvoir pour agréer à aucune de leur demande, comme ce malheureux aveugle qui ne sait même pas ce qui se passe . Que c’est le pouvoir négatif qui agrée à nos demandes et envers qui nous sommes redevable. Et le prix à payer est fort.

    Voici la ou la vidéo au début du texte et la roue de LA VIE des bouddhistes Tibétains de l’emprise de l’ange de la mort trouve sa justification.

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