2- LA NATURE, les MOYENS et FINS du POUVOIR.
IKEDA : L’idée que la fin justifie les moyens a été la force motrice de nombreuses organisations et est répandue aujourd’hui dans de nombreux domaines d’activité. Les personnes engagées dans des luttes de pouvoir politiques ont fait valoir que l’application de ce principe est inévitable. Les fascistes sont un exemple extrême d’un tel groupe. Puisque nous devons empêcher l’apparition d’autres groupes comme les fascistes, nous devons clairement comprendre la bonne relation entre les fins et les moyens.
Mon interprétation du problème est qu’une fin dépend dans une large mesure des moyens utilisés pour y parvenir. En d’autres termes, le processus par lequel un objectif est atteint doit prouver la justesse de l’objectif lui-même.
TOYNBEE : Une fin ne justifie pas un moyen. Les moyens et les fins doivent être cohérents sur le plan éthique. Ce principe est confirmé par l’expérience. Il est psychologiquement impossible de bien faire au deuxième stade en faisant délibérément du mal au premier stade. Si l’on a tort au début, il est impossible d’atteindre un objectif juste.
(En Haïti, nous n’avons pas encore défini par où commencer avant que nous puissions parler de la fin. Nous sommes perdus dans un immense désert) FR
IKEDA : Une chose qui rend particulièrement important d’examiner les moyens des organisations modernes est la nature des objectifs qu’ils annoncent. Le cas est quelque peu différent avec des organisations professant franchement des vues préjugées, mais dans de nombreux cas, les objectifs exprimés par les groupes ont une ampleur d’applicabilité qui les rend attrayants pour beaucoup de gens. Ces objectifs suscitent la sympathie parce qu’ils semblent répondre aux besoins humains. Cependant, comme ces objectifs impliquent souvent des idées vagues et abstraites, il est difficile de déterminer leurs bons et leurs mauvais points et de saisir la nature des groupes ou des mouvements qui les professent. Dans de tels cas, il est inévitable que nous examinions les moyens utilisés par ces organisations et groupes. Je suis d’accord avec vous pour dire que les fins et les moyens doivent être cohérents sur le plan éthique, car si les moyens contredisent les fins, les fins elles-mêmes dégénèrent en slogans dénués de sens.
Nous sommes très bons dans le jeu des abstraits, nous invoquons des esprits invisibles en lieu et place d’efforts personnel, et, nous sommes surpris quand les résultats ne sont pas comme escomptés. FR
TOYNBEE : L’erreur de l’idée d’atteindre de bonnes fins en suivant de mauvais moyens est le thème du roman de Dostoïevski : Les Possédés, avec son héros satanique. C’est aussi la leçon qui peut être tirée de la carrière de deux révolutionnaires, Robespierre et Lénine. Ils étaient tous deux des hommes à la recherche de soi-même qui s’étaient consacrés sincèrement et de tout cœur à travailler pour le bien-être de l’humanité. Mais ils ont fait l’erreur (une erreur éthique aussi bien qu’intellectuelle) de penser que leurs objectifs étaient si bons et que la réalisation de ces objectifs était si importante que la violence était un moyen justifiable. Par conséquent, au lieu de créer des paradis terrestres, Robespierre a produit la Terreur et Lénine, un régime totalitaire.
Nos soi-disant politiciens en Haïti peuvent-ils apprendre de ce qui précède ?
Cela ouvre une porte pour sortir de ce cercle vicieux dans lequel nous sommes pris.FR
IKEDA : Vos exemples illustrent la nécessité que les idéaux élevés d’un objectif se reflètent dans les moyens utilisés pour atteindre cet objectif. Il me semble que les mouvements de paix mondiaux feraient bien à la fois de clarifier les processus par lesquels ils ont l’intention de réaliser les programmes élevés qu’ils ont mis en place et de les conformer à leurs idéaux. Mais même lorsqu’un objectif élevé est atteint par des moyens idéaux, inévitablement le problème du pouvoir et de ses abus se pose.
(Noir et pouvoir est une autre énigme à résoudre)
Tout président noir veut garder le pouvoir à vie et imposer leur succession . Alors qu’il n’y a pas de candidats pour devenir Roi .
Cette question exige une attention constante. La société a besoin d’ordre. Pour maintenir l’ordre, l’autorité est essentielle. L’autorité se manifeste en termes de pouvoir qui limite et parfois réprime les actions des êtres humains. Le pouvoir, à son tour, devient souvent un mal qui restreigne la liberté de l’homme et porte atteinte aux droits de l’homme.
En d’autres termes, bien que par nature le pouvoir doit être exercé pour la protection de l’humanité et pour l’accomplissement d’objectifs bénéfiques, en raison des motifs psychologiques et les objectifs de la personne contrôlant l’autorité, il devient souvent un mal.
(Ce mal est si permanent en Haïti) FR
Par défaut, nous, les haïtiens, ne savons pas dans quel système politique nous évoluons
La démocratie est celui que les autres pays qui se disent nos amis nous proposent pour mieux exploiter la chose dont nous sommes devenus depuis
Mussolini était venu avec le fascisme dans une tentative de faire de son pays une puissance mondiale sur la scène géopolitique de son époque
Est-ce pourquoi, dans ce système il y’a eu un élan patriotique exagéré chez tous les adeptes ne jurant que par le nationalisme
De même, Hitler avait la claire volonté de faire de l’Allemagne la plaque tournante sur le socle du concert des nations
Ils exaltait la grandeur de la race arienne et se basait même sur un système idéologique suivant lequel ils croyait pouvoir parvenir à épurer la race humaine en exterminant toutes les autres races qu’il jugerait inférieure
Tout cela est une conséquence des chocs culturels réalisés en séquences et à des fréquences élevées nous menaçant en permanence
Le cas d’Haïti est different et le contexte dans lequel nous évoluons est trop mitigé et ne peut-être comparé avec celui de ces titans d’antan et qui aujourd’hui se redressent et mènent toujours la danse partout où leur mène la force du vent
La politique est une science trop complexe pour être bien appliquée par les haïtiens
Tout comme la macroéconomie dans ses sillages nous échappe, les conditions nécessaires à remplir les exigences du développement dans son intégralité font défaut en Haïti
Voici quelques-unes des questions auxquelles nous devrions répondre :
1. Sommes-nous un peuple?
2. Avons-nous une identité nationale et pour laquelle nous serions prêts à nous battre jusqu’à la mort pour la défendre ?
Sommes-nous attachés à des valeurs nationales quand cela va mal ?
Mon ami, un peuple qui ne sait pas où il va tous le vents sont contraires et même les plus grand héros légendaires ne pourrait prouver le contraire
De démocratie au fascisme pour retourner à la démocratie où quelques autres systèmes politiques que ce soit, il y’a des prérequis à satisfaire individuellement et dans l’ensemble afin que nous nous mettions à bien faire
Merci mon ami pour tes efforts répétés dans le travail de rééducation des autres
J’ai soigneusement pris le temps de lire ce texte assez volumineux. Et malheureusement pour une énième fois des gens continuent à voir Hitler d’un mauvais oeil. Il défendait tout simplement une idéologie différente de celle pré-établie par l’occident qui a toujours eu cette mauvaise manie de faire respecter leurs lois aux rebels jugés de second plan. Ce qui nous amène de nos jours chez nous en Haiti. La réalité est à notre porte mais nous faisons tout pour la nier.
Nous doutons encore de notre indépendance, nous ignorons si nous sommes un peuple, et je le juge extrêmement grave. Mais dommage que nous portons encore et demeurons ignorants, aveugles jusqu’à tout accepter. Les frères de l’instruction chrétienne, fic, ont causé plus de maux que ces badaux sans vergognes que nous appelons soigneusement bandits, Qu’avons nous fait contre cela? RIEN
Nous sommes encore les fruits du FIC. Comment demander à cet intellectualisme pro occidental de lutter contre la doctrine occidentale?
La ré-éducation doit être certes prise en charge mais avec de nouvelles têtes pensantes. On devra encore patienter dans le vide, mais jusqu’à quand?
J’ai lu le texte mis à jour. Je pense qu’il est temps de voir la crise haïtienne avec des yeux haïtiens. Les belles odes de l’occident n’ont jamais rien apporté de positif en Haïti et le cas ne diffère pas des autres pays d’Afrique.
Nos politiciens en sont les exemples vivants. Étant donné qu’ils ont tous été formé suivant le courant politique occidentale.
La réalité actuelle dépasse le fascisme, le marxisme, le nazisme, etc… Disons même tous les « isme » possible qu’on pourrait évoquer.
Et je pense que c’est cette erreur qui a longtemps été commise et qui perdure encore qui nous a amené jusqu’au canabalisme auquel on est confronté durant ces 5 dernières années.
Le problème d’Haïti n’a d’autre solution que « la rééducation ». Il n’y a que la rééducation qui puisse incarner en chacun de nous un véritable sentiment de patriotisme , un volontarisme populaire; sans quoi nous ne ferons que régénérer les mêmes « malproprerismes » des deux derniers siècles .
Jimmy et Hendy parlent un même langage jusqu’à s’entendre sur le phénomène Hitler sur lequel ils ont jeté une lumière sans gradation afin de relancer le débat et ainsi enlever tous préjugés qui auraient subsisté dans la tête des gens . Mais puisque Hitler tout comme L’Eternel qui avait provoqué le Déluge que nous avons accepté comme venant de Dieu, du moment que nous enlevons Dieu dans les démêlés humains, nous passerons toujours à côté de toute compréhension , ainsi perdre toute lucidité de comment la justice est appliquée dans ce monde.
Voici un texte qui peut aider à résoudre beaucoup de mystères en prenant Hitler comme exemple : https://www.frantzrimpel.com/2023/11/23/affranchissez-vous-donc/
Un extrait du texte : Après m’être aventuré à parler d’Hitler en des termes que l’orthodoxie a imposée à la société pour le condamner, mais voila ! Mon ami Jimmy en tant que digne représentant de la société et qui connaît bien l’histoire a réagi avec véhémence.
C’était pour se prendre à contrepied après tout ce qu’il a eut a dire plus haut le concernant.
Tout de suite, je suis parti à la recherche de quoi me justifier, car moi aussi, incrédule que j’étais , à la manière de Saint Thomas , j’avais dû faire beaucoup d’efforts pour me laisser convaincre par une telle assertion dont il fallait trouver des preuves irréfutables.
J’ai enfin reçu le livre après une semaine d’attente.