Arcane Haïtien, que se passe t-Il ?

J’avais donné la primeur à un ami de voir le draft de ce texte, en échange, il m’a envoyé un document que je suis en train de déguster comme une mangue francique après un maïs collé,  et un légume d’aubergine et épinards. J’espère que le site me permettra d’attacher le lien.

Clorméus ASSR197


Et comme par enchantement, au moment même où je m’apprêtais à publier ce texte, j’ai reçu comme toujours, un joyau de poème de Rene Depestre, qui est lu par un artiste je dirais, qui vient compléter ma pensée.

J’espère que Tik Tok me permettra aussi de l’attacher .

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Voici l’article sur le Rara.

LE RARA est une des grandes fêtes culturelles du peuple haïtien.

La discipline imposée dans le Nord par le Roi Henry 1er échappe totalement à cette tradition qui traverse les régions de Léogane et les deux Goave : Petit Goave et Grand Goave.

Contrairement aux idées reçues, le rara n’est pas un carnaval rural, affirme Jean Coulanges. L’anthropologue et professeur à l’Université d’État d’Haïti soutient que c’est une manifestation champêtre. D’après la loi, déclare-t-il, les bandes de rara ne devaient en aucune façon évoluer dans les villes.

Le rara s’est développé essentiellement à Léogâne et dans l’Artibonite, poursuit Jean Coulanges qui dit en avoir aussi relevé des traces dans la Grand’Anse et dans le Sud mais pas avec la même ferveur que dans la région de Léogâne, lieu privilégié d’exhibition du rara.

Cette manifestation populaire tire son origine d’une ancienne célébration, indique M. Coulanges.  Le rara est, selon lui, une fête précolombienne où les Indiens célébraient l’équinoxe de printemps, jour consacré par les Mayas à la nature. Ils fêtaient, dit-il, trois choses en même temps : le maïs, l’or et le soleil.  Joseph Ronald Dautruche, doctorant en ethnologie et patrimoine à l’Université Laval, rapporte que, selon la tradition orale, la Reine Anacaona (née à Yaguana, actuel Léogâne) se rendait souvent avec sa garde d’honneur vers l’Artibonite pour visiter son époux Caonabo, cacique du royaume du Maguana (actuellement Département de l’Artibonite). Les déplacements de la Reine se faisaient au son de la musique, poursuit-il.

Marie-Louise Woël, éducatrice de la Petite Enfance et épouse de l’historien Georges Michel, abonde dans le même sens que l’anthropologue Jean Coulanges. Pour elle, le rara date de l’époque indienne. Les Indiens, dit-elle, savaient organiser des fêtes pour célébrer la Lune et le Soleil. Ils allaient en bande, d’un caciquat à un autre, comme dans un rara. Quand ils ont commencé à mourir et à se décimer, les premiers esclaves se sont mélangés aux Indiens survivants. Ainsi, il s’est produit un syncrétisme comme c’était le cas entre le vodou et la religion catholique.

Une bande de rara est comme une société. Elle fonctionne avec, entre autres, un président, un vice-président, un gouverneur, un commandant et un colonel, fait savoir Jean Coulanges. Il y a aussi le Samba, et le jongleur communément appelé major-jonc. Ce dernier, dont le rôle est d’embellir et de mettre en valeur le devant de la scène, est en voie de disparition dans la capitale des rara.

Signalons  pour notre anthropologue Jean Coulanges , que le colonel est remplacé par un empereur, influence des sociétés secrètes et le major- jonc n’est pas là seulement pour embellir le devant de la scène, il est détenteur de pouvoir mystique pour faire face contre toute équipe adverse ( autre rara ) il est présidé par celui qui commande le parcours avec le fouet ( fwèt cash) et en troisième position arrive le bourreau de la troupe qui dans sa sacoche détient des médicaments contre toute attaque.

La bande ne peut pas quitter son lakou sans l’approbation ou l’autorisation mystique du colonel qui, de concert avec le houngan, assure la sécurité spirituelle de la foule.

Toute la période du rara (du mercredi des cendres au dimanche de pâques) est marquée par l’organisation d’agapes. Chaque bande de rara, à l’occasion de son anniversaire de fondation, tient une fête solennelle dans son lakou. Cette année, il existe 28 bandes à Léogâne. Donc 28 agapes (dénommées Kav par les habitants de la région) seront organisées. La bande de rara, qui célèbre son anniversaire de création, reçoit la visite de plusieurs autres bandes et leur sert un repas copieux et festif.

Quelques-uns des peintures de Simil:

 

 

7 commentaires

    1. Non, c’est une forme de révérence qu’il faut envers les vrais habitants dont nous avons hérité la terre que je prône. Certes, nous l’avions obtenu au prix du sang , mais leur sang aussi a coulé avant d’être exterminé complètement.

      C’est comme si on vivait dans une maison hantée 👻 .
      Est-ce pourquoi nous ne serons jamais en paix ☮️, parce qu’à chaque fois que nous croyons faire des aménagements dans cette maisons, les fantômes s’imposeront. Ainsi, nous agissons comme des usurpateurs de bien d’autrui.
      Nous avons un exemple récent en la personne d’un médecin dont l’éviction de sa maison familiale qu’il a habité depuis des décennies a provoqué un scandale dans la société.

      Et quand au lutte pour le pouvoir , nous avons plusieurs exemples dont un très récent.
      Est-ce naturel que nous ayons une telle velléité de révolutionnaire qui est devenu une maladie chronique qui gangrène notre peuple.

      Sans vouloir accuser ni dédouaner personne, mon constat est que : Notre drame vient du fait que l’atmosphère est polluée et cette pollution a atteint notre esprit dans une telle dimension , que nous ne pouvons pas réfléchir sainement pour comprendre quoi que ce soit sans encourir à la violence, une sorte de défense personnelle , muée par la peur des spectres qui hantent notre environnement , une sorte de poltergeist qui nous utilise pour frapper.
      Ce sont ces esprits qu’il faut exorciser.

      Pour répéter Zarathoustra; quand un pays est dans un état chaotique comme Haïti, la tête des habitants de ce pays fourmille de pensées mais toutes confuses, car nos pensées ont aussi besoins de sérénité et de paix comme ingrédients pour pouvoir produire quelque chose de sûre et stable.
      Aucune de ces conditions ne sont réunies que je saches, est-ce pourquoi le résultat que nous avons en partant est l’angoisse que nous ne devrions pas laisser aboutir au désespoir.

  1. Pour sauver notre chère Haïti une chose s’impose: « nous dépasser pour enfin réaliser l’unité chez-nous ».
    Nos héros avaient déjà longtemps compris cela en nous léguant la doctrine de Sénèque comme boussole : « l’union fait la force ».
    Cette union a été réalisée par nos aïeux pour que notre liberté de peuple soit depuis 1804 une réalité vraie et définitive jusqu’à présent.
    Jaloux des exploits des anciens et nouveaux libres mélangés à une masse d’Esclaves en révolte sur la terre de St-Domingue, l’homme blanc ne cesse de travailler pour effacer les traces indélébiles de cette victoire sur le mal au profit de la dignité humaine toute entière.
    Face à cet acharnement, notre culture se trouve à un carrefour où le faux du vrai se confond avec le vrai du faux dans les têtes bien faites de tous les historiens ou anthropologues impliqués.
    Cette tendance tend à confondre les règles de la danse pour brouiller les héritiers denses avec l’espoir de freiner la propagation de cette grande vérité par-delà des frontières du monde entier.
    Malgré que le bruit de cette légende ne peut-être rattrapée, les anciens bourreaux de la race cherchent de toutes les manières à banaliser les faits racontés par tous les moyens possibles.
    Ainsi le doute plane-t-il dans toutes les têtes au sujet d’un sujet qui change pour toujours la face du monde.
    Au lieu de philosopher sans cesse sur les causes qui ont occasionné notre état actuel de peuple vilipendé, exploité et désagrégé, osons choisir d’agir en hommes et en femmes capables reprendre le flambeau de la liberté pour éclairer toute l’humanité selon le veu de nos fiers et vaillants aïeux. C’est alors que tout le monde saura ce qui se passe avec l’arcane Haïtien dans le sens du bien sans fin que notre entraîn pour construire nos lendemains aura sur chaque être humain.
    Nous sommes un peuple de bien même pour les chrétiens qui jadis étaient dans le petrain chez leurs siens.
    Nous leur avons offert liberté avec citoyenneté dès que leur fuite aboutissait sur notre sol souverain.
    Mais en retour ils nous traitent avec dédain et cherchent même à nous faire regretter d’être des haïtiens par tous les moyens.
    Notre tâche maintenant consiste à nous ressaisir pour saisir les opportunités présentes afin d’arrêter ce train qui fait marche arrière pour écraser notre destin de grand peuple à dessein.
    Tous les chocs culturels ont des conséquences naturelles sur le réel perçu. Et elles sont immenses. Cependant, les defits présents sont une chance pour nous remettre dans la danse du concert des nations en transe.
    Car chaque peuple est un porteur de message au travers de sa cultures et de son histoire. Ne laissons pas disparaître les nôtres sous aucun prétexte que ce soit. Car la facilité qu’on nous a offert pour le faire est le fer avec lequel l’homme blanc veut nous défaire de toute les manières.
    Merci mon ami pour toutes les informations utiles apprises sur la noblesse de notre art et la force de notre culture dans ton texte sur notre histoire. Bonne continuité !

  2. Je savais bien que tu allais faire éclore les pétales qui attendaient la pluie vivifiante dont toi seul à le secret .
    Puisque j’avais promis à mes amis lecteurs des fruits, j’espère que d’autres ayant la capacité de concrétiser la parole alors que le meilleur médium qui est la main ✍️ a fini de faire son travail, en participant au jeu de l’esprit, et que l’humanité bénéficiera pleinement de ces fruits que nous lui offrons généreusement.
    Te remercier reviendra à dire que je te récompense pour un devoir que tu devrais accomplir et que seul l’Omniscient peut te récompenser . Qui suis-je ?🤔

  3. Un merci est une récompense hors-prix quand il est compris comme un appuis à la poursuite de la satisfaction des nobles besoins implicites des autres, surtout en matière de spiritualité.
    Félicitations mon ami pour avoir pris la ferme décisions de participer dans la rééducation des autres.

    Chacune de tes réactions me pousse à poser de bonnes actions en réaction à tes textes sur la rééducation. Je me sens imprégné d’une force d’attraction dans ma manière de devoir conjuguer avec toi sur tes opinions. C’est ce que je pourrais appeler la synchronisation des idées au service de ceux qui cherchent la vérité.
    Cet exemple d’harmonie devrait être suivi par les nantis démunis qui espèrent se transformer en pauvres de l’esprit. Cela donnera ainsi du goût à toutes les échanges où assiste l’esprit des archanges à force de transposer les paroles inspirées par les anges.

  4. Hispaniola, la terre des Indiens

    En effet, c’est leur terre. Ils y ont tous été enterrés, leurs ancêtres y ont enraciné leurs vies, leurs âmes demeurent imprégnées dans cette terre. Que sont devenus les nouveaux habitants de ce territoire ?
    Nouvelles âmes, nouvelles vibrations, nouvelles fréquences, nouvelles idéologies : est-ce applicable, est-ce faisable ?

    Certes, ils sont présents depuis plus de 500 ans, mais… l’odeur de la terre leur est-elle familière ? La genèse du climat leur est-elle véritablement accessible ? L’environnement est-il en accord avec leur essence ? Malgré ces siècles, le constat demeure troublant. Ceux qui sont arrivés ne sont pas venus pour bâtir une harmonie durable, mais pour travailler, exploiter, souvent au détriment de l’essentiel.

    Nous devons comprendre une vérité essentielle : le développement est enraciné dans le territoire. C’est une démarche scientifique, ethnique, intrinsèquement liée aux environnements, aux conditions de vie et aux racines des peuples.

    Hispaniola, la terre des Indiens. Comme par miracle ou par tragédie, il n’y a pas un seul rescapé des peuples indigènes sur cette île. Partout ailleurs dans les Amériques, les Indiens sont encore représentés d’une manière ou d’une autre. Mais à Hispaniola ? Rien. C’est une réflexion à mener, une réalité à analyser.

    Peut-être que les nouveaux venus n’ont jamais réellement pu s’adapter, ni comprendre l’énergie singulière de ce territoire. Une possibilité ? Ou peut-être n’ont-ils jamais accepté cette terre comme la leur. L’âme noire, quant à elle, n’a pas vraiment voyagé. Elle est restée en Afrique. Ce que nous avons construit ici, c’est un fragment d’Afrique au cœur de l’Amérique.

    Alors, que disent les chercheurs et les historiens ? Le constat est là, indéniable. À nous de réfléchir, de regarder, d’analyser et de comprendre. Hispaniola,la terre des Indiens. Oui, ils y vivent encore, même dans l’invisible.
    Hispaniola ou l histoire du monde !
    8 décembre 2024 Jyh 🐛🦋

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