Le mot a été mis à la mode dans les années soixante par l’historien des sciences Thomas Kuhn, pour rendre compte de l’évolution non linéaire des idées scientifiques .
7. Les promoteurs du « New Age » s’y sont reconnus à l’aise.
8. Des théologiens soucieux d’élaborer une théologie contemporaine l’ont aussi adopté.
9. Indéniablement, une mutation s’est opérée dans les sciences de la Nature, depuis l’âge d’or de l’époque scientiste.
Plusieurs éléments contribuent à ce changement de paysage. Rappelons-les brièvement.
De nouvelles théories sont apparues, irréductibles à ce qui servait de modèle pour la science classique, la mécanique de Newton. Suivant les auteurs, on situera la rupture avec la relativité (début du siècle), la mécanique quantique (années vingt), les nouvelles théories du « chaos » (années soixante). On pourra aussi voir dans la théorie darwinienne de l’évolution une nouvelle conception du monde, qui entre en résonance avec ce que la physique découvre plus tardivement : une approche évolutionniste des phénomènes.
Par contraste avec les thèses positivistes, un autre regard se porte sur l’élaboration de la science. Là où l’on pensait que la logique régnait en maître incontesté, on perçoit d’autres facteurs à l’origine des découvertes.
L’imagination y a sa place.
L’autre facteur qui permet à l’imagination de prendre le dessus n’est autre que : « L’Intuition » qui s’active quand l’œil unique (l’œil de l’âme) dont parlait Jésus :
(Si donc que ton œil est unique, ton corps tout entier sera éclairé.)
Et que certains , mais très peu de Maîtres contemporains ont la méthode de l’ouverture de cet œil 👁 ».
F.Rimpel
10. L’histoire des sciences n’est plus le déroulé linéaire et progressif de connaissances qui s’enrichissent chaque jour davantage; elle est ponctuée de « crises », de « révolutions ». On peut y ajouter le rejet d’une « techno science » de plus en plus répandue et agressive.
Mais l’attitude reste ambivalente.
Les mêmes peuvent attendre avec espoir l’apparition de thérapies géniques, mais protester vigoureusement contre l’introduction des OGM.
(Organisme Génétiquement Modifié.)
Un dénominateur commun de ces courants, divers et parfois contradictoires, serait le désir de rapprocher le « monde de la science » et le « monde de la vie » ou, pour reprendre une image fréquemment employée,
le « cerveau droit » (la pensée logique) et le « cerveau gauche » (l’intuition, les symboles et les mythes)
11. En dehors de quelques courants écologistes radicaux, ce n’est pas le rejet de la science qui domine, mais plutôt l’appel à une nouvelle science, réconciliée avec la vie.
Jacques Monod voyait dans l’homme moderne, l’homme façonné par la science, un « tsigane en marge de l’univers ».
Le développement scientifique aurait consommé la rupture entre l’homme et le cosmos amorcée par la physique de Galilée et Descartes.
Le monde serait désormais
« désenchanté », selon l’expression de Max Weber, reprise par Marcel Gauchet et plusieurs analystes de la modernité. En réponse, Ilya Prigogine appelle à nouer une « nouvelle alliance » entre l’homme et le monde.
12. Sans renoncer à la rationalité scientifique, il est possible, à ses yeux, de voir dans les nouvelles théories le moyen de surmonter cette rupture, moins inéluctable que ne le pensaient les promoteurs des temps modernes.
Encore plus nettement, des groupes de scientifiques appellent à renouer le lien entre la science et la pensée humaine — philosophie, culture, spiritualité surtout — qu’aurait dénoué la montée du rationalisme.
13. Les découvertes de la physique quantique, de la psychanalyse et de la neurologie mettraient en évidence un substrat commun, une « conscience-énergie fondamentale, dont les phéno- mènes physiques, physiologiques, psychiques et inconscients seraient les différents modes de manifestation.
14 ». Dans la même perspective, le physicien américain Fritjof Capra voit dans cette mutation profonde une invitation à réviser nos systèmes de valeur.
Pour la mécanique quantique, la coupure cartésienne entre l’esprit et la matière, entre le moi et le monde, n’a plus lieu d’être.
15 Ces thèses sont extrêmes. La plupart des scientifiques ne se sentiraient pas en accord avec elles. Elles dépassent l’évolution dans le monde des sciences retracée ci-dessus. Mais le succès qu’elles rencontrent dans le grand public oblige à y porter attention. Elles sont significatives de tendances actuelles, dont leur schématisme trace l’épure.
Leur utilisation dans la littérature du New Age n’est pas fortuite ; pas plus que n’est surprenante leur connexion voulue.
16. C’est le programme théologique de H. Küng, correspondant au changement de paradigme qu’il appelle de ses vœux avec les spiritualités orientales.
A partir des écrits de scientifiques engagés dans cette recherche, il est possible de dégager quelques grandes caractéristiques du paysage actuel.
Le paysage contemporain.
Une approche globale, « holistique », « œcuménique » imprègne le paysage contemporain. Cette réconciliation universelle se prête mal aux analyses précises.
La critique du principe de non-contradiction, le désir d’intégration universelle, le goût pour la mobilité, la souplesse et la tolérance, ne facilitent pas la tâche de l’analyste. Pourtant, quelques grands axes se dessinent.
Il est possible de les regrouper sous quatre rubriques.
Unité. –
L’esprit classique sépare, distingue, délimite. L’homme est extérieur à la nature. Dieu transcende sa création. L’esprit contemporain est sensible aux liaisons. Les nouvelles théories montrent que les particules sont des « interconnexions ». Toutes les composantes du monde sont « solidaires », en perpétuelle interaction, parcourant « une variété infinie de figures qui se fondent les unes dans les autres ».
17.Aucune séparation n’est possible au sein de ce « Grand Tout » qui transcende les catégories que l’esprit humain peut élaborer. Les couples sur lesquels reposait la vision traditionnelle du monde sont abolis : il n’y a plus la matière et le vide, la masse et l’énergie, l’espace et le temps, les particules et les champs, comme autant d’entités exclusives l’une de l’autre Mouvement.
– Pour la nouvelle physique, il n’existe plus de « choses » isolées, d’entités élémentaires stables, mais tout est en mouvement, tout est mouvement,
processus, « vaste flux d’événements et de courants dynamiques tous connectés les uns aux autres et interagissant continuellement.
**18 ». Notre esprit, éduqué dans l’ancien paradigme, cherche des stabilités. Il veut se raccrocher à des fragments qui paraissent résister à l’usure du temps et en fait des « fondements ».
Mais ce ne sont que des leurres dont il faut se délivrer.
« La libération de l’esprit passe par un renoncement à tout fondement. »
**Cela rejoint ce site web qui dans tous
ces messages prône La Rééducation par l’intuition .**
Il n’y a pas de points fixes dans l’univers qui serviraient de balises permanentes.
Il convient de passer de la « pyramide», solidement appuyée sur sa base et bâtie harmoniquement à partir de celle-ci, au « réseau » où, comme dans l’espace-temps de la relativité, tous les points sont équivalents, sans différence hiérarchique de degrés, reliés les uns aux autres et communiquant en permanence.
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Dès l’aube de la vie humaine sur terre, l’arbre de notre curiosité pousse jusqu’à ce que ses branches partent dans tous les sens de l’univers.
Des particules subatomiques aux corps célestes de dimensions gigantesques, l’objet observé a longtemps été imprégné par l’âme de l’observateur au travers du miroir de son regard scrutateur.
Suite à ce procédé dualiste d’observations dans la réflexion par interactions des fractions, nous sommes pris aux pièges de la science et de la fiction, à
la liaison desquelles chaque découverte forme une triangulation dont les sommets constituent les formes de nos restrospections.
Tantôt elles partent d’une démarche logique et statique comme si nous voulions suivre un ligne droite à partir d’un repère de réflexion sans tractations pour aboutir à une solution.
Cependant, la force des événements oblige souvent à des déviations à partir des points de bifurcation au profit d’un tournant dans la conception des relations existantes entre les éléments constituant des ensembles dans le jeu d’ensemble envisagé, afin de maîtriser le mouvement des ensembles selon le vœu des efforts scientifiques déployés.
Ainsi donc, sommes-nous obligés à réessayer comme une nécessité dans le but de nous faire expérimenter les réalités préexistantes en cercle dans le va et vient de nos idées fort souvent mal envisagées.
Arrive ensuite des déceptions et des révoltes quand après tant de temps dépensés en vain à faire évoluer le temps au goût d’une modernité repondant en vain aux attentes de la société.
A forces de répétition dans nos essais à nous faire soumettre l’environnement, d’autres formes de réflexions arrivent et donnent naissances à d’autres réalités comme le mysticisme, la religion, la superstition….
Mettant tout cela ensemble, nous nous trouvons à la croisée des chemins faits de nos réalisations et de nos illusions dans un voyage vers les contrées de notre évolution.
Pourtant, de l’avis de plus d’un nous faisons marche arrière en direction de l’abîme de l’involution malgré nos progressions en rond dans notre quête de modernité en action.
Pour d’autres, nous nous trouvons actuellement et depuis pas mal de temps à l’apogée de la civilisation humaine au regard des facilités créées et qui sont sans cesse améliorées.
Qui des deux tendances ont raisons ?
Sommes-nous plus heureux que nos aïeux ?
Pouvons nous vraiment parler de modernité quand tout est centré sur l’intérêt du sujet fort souvent en opposition avec celui de l’ensemble?
« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » disait Rabelais
En quoi le mysticisme et la science coopèrent ils ensemble pour que cette conscience dans le champs des recherches puissent être éclairées, renforcées et vivifier pour le bien de l’humanité?
Merci mon ami pour cette contribution combien utile.