PARTAGE TRANSFORMATEUR

YOSELE, LE SAINT AVARE

Il y a bien longtemps, à la périphérie d’une petite ville, un homme riche du nom de Yosele vivait seul dans un immense manoir.  Bien qu’il ait plus d’argent qu’il ne pouvait en dépenser, Yosele était connu comme un terrible avare.  Chaque fois qu’une personne pauvre apparaissait à sa porte pour mendier quelques pièces ou quelque chose à manger, cette personne était furieusement refoulée.  Peu importait à quel point l’histoire de quelqu’un pouvait être déchirante ou à quel point son besoin était grave.  Yosele n’a jamais rien donné à personne.

Lorsque Yosele est finalement mort, aucune larme n’a été versée.  Il n’avait ni famille ni amis, et personne n’était

venue a lui manquer.  En fait, le simple fait de savoir qu’il était là-haut dans son manoir avait été oppressant pour tout le monde, et quand il fut parti, toute la ville poussa un soupir de soulagement.

Mais alors quelque chose de très étrange et inattendu s’est produit.  L’une après l’autre, toutes les familles nécessiteuses de la ville se sont présentées chez le rabbin de la ville, racontant toutes la même histoire.  Pendant de nombreuses années, le mercredi soir, quelqu’un avait secrètement placé des enveloppes d’argent sous leurs portes.  Les familles en étaient venues à dépendre de cette aide chaque semaine, mais elle s’était soudainement arrêtée.  Les gens étaient effrayés et confus.

Le rabbin, bien sûr, a fait tout ce qu’il pouvait pour aider.  Mais alors qu’il écoutait une famille après l’autre, une possibilité étonnante a commencé à poindre sur lui.  Une seule chose s’était produite qui pouvait expliquer la fin soudaine de la charité qui avait aidé tant de gens, et c’était la mort de Yosele.  L’homme qui se présentait comme un avare pouvait-il vraiment être quelque chose de très différent ?  Lorsque la nuit tomba, le rabbin se retira dans son bureau et pria pour obtenir une réponse.

La prière du rabbin était si fervente que sa conscience transcendait le temps et l’espace.  Il franchit même la limite de la mort elle-même, et il vit le Jardin d’Eden où les âmes des justes retournent après avoir quitté ce monde.  Et là, l’attendant dans le Jardin, il ne vit nul autre que Yosele lui-même, entouré des âmes des patriarches et des matriarches et des grands sages de l’histoire.

« Pourquoi, Yosele? »  implora le rabbin.
« Pourquoi choisiriez-vous de cacher la bonté qui était dans votre cœur ?  Pourquoi adopteriez-vous l’identité d’une personne égoïste et mesquine ? »

Yosele a hésité, puis a parlé doucement : « Autrefois, j’étais vraiment le genre de personne que vous décrivez.  Plus j’en avais, plus je voulais.  Pourtant, il me semblait que j’avais tout.  Et voici la partie la plus étrange.  Plus j’en gagnais, plus je sentais que je perdais.  Ainsi, chaque jour était comme escalader une colline de sable.  Je courais aussi vite que je pouvais, mais dans mon propre cœur, je semblais toujours reculer.  Malgré tout ce que j’avais, j’avais l’impression de n’avoir rien.  Je n’avais donc certainement aucun intérêt à partager avec quelqu’un d’autre.

A ce moment, comme il vit Yosele dans le Jardin sacré, le rabbin sentit soudain qu’il commençait à comprendre.  Voilà un homme que tout le monde avait qualifié d’avare – et il avait choisi de perpétuer cette image afin d’obtenir sa récompense dans la vie à venir.  Le cœur du rabbin battit à la réalisation de cela.  « Assurément, tu es béni au-delà de toute mesure », s’écria-t-il.  « Être reçu par ces grandes âmes doit en effet être le paradis. »

Un léger sourire traversa le visage de Yosele.  « Oui, » dit-il, regardant profondément dans les yeux du rabbin, « c’est merveilleux d’être en présence des élus, mais il n’y a rien, rien, qui puisse se comparer à la joie que j’éprouvais quand je cachais ces enveloppes chaque semaine.  C’est le paradis, mais c’était le vrai sens de la joie.

En pensant à cette histoire, j’ai souvent demandé  ce qui était réellement impliqué dans la transformation de Yosele d’avare en saint avare.  Comment a-t-il réalisé la nécessité de changer non seulement sa façon de vivre, mais sa façon de vivre la vie ?  Pour chacun de nous, voir où nous en sommes maintenant est l’une des étapes les plus difficiles pour arriver là où nous voulons aller.  Cette auto-évaluation devrait être un effort continu, même après que nous nous soyons engagés à devenir des êtres de partage et que nous ayons commencé à intégrer les actes de partage dans notre vie quotidienne.  Si vous sentez que vous avez atteint la fin de ce processus, la vérité est que vous en êtes probablement encore au début.  C’est un bon moment pour relire ce livre, comme si vous le lisiez pour la première fois.

De même, il peut y avoir des moments où le sentiment de recommencer à zéro peut vous décourager face à vos progrès.  Vous pouvez sentir que vous n’avez pas encore atteint l’épanouissement que vous désirez, et vous pouvez avoir l’impression que c’est simplement parce que vous n’effectuez pas assez d’actions de partage.  Mais ce qui est important n’est pas seulement le nombre de choses que vous faites.  C’est votre conscience de la direction dans laquelle vous allez et de votre désir de manifester l’essence intérieure qui apporte l’unité avec le Créateur.

Dans ce processus continu d’auto-évaluation et d’auto-reconnaissance, voici quelques questions que vous voudrez peut-être vous poser.  Leur but n’est pas de critiquer, mais de vous aider à vous alerter sur les obstacles et les domaines sur lesquels vous pouvez travailler en devenant un être de partage :

1. Attendez-vous que les autres vous récompensent pour le partage, même si vous ne demandez pas  une?  Cela sape le pouvoir de votre action de vous connecter avec le Créateur, qui ne cherche jamais de récompense.  De plus, la Kabbale enseigne que nous acquérons le bonheur limité des récompenses physiques au détriment de la vraie joie.  C’est précisément la raison pour laquelle le gain matériel n’apporte jamais de satisfaction durable.  Nous gagnons des « choses », mais nous perdons la possibilité de remplir le désir de l’âme de se connecter au Créateur.  Ainsi, un acte de partage qui contient un agenda caché n’est pas vraiment une étape vers le but ultime.

2. Avez-vous conclu un « accord secret » avec le Créateur, par lequel vous effectuerez des actes de partage en échange d’obtenir ce que vous voulez dans le monde matériel ?  Cela aussi est quelque chose de très différent de vivre selon The Secret.

3. Partagez-vous pour que les autres vous aiment ?

4. Partagez-vous parce que vous pensez que c’est la chose morale à faire, plutôt que parce que cela répond à votre intérêt le plus profond et à votre véritable destin ?

5. Partagez-vous parce que vous avez peur d’être puni d’une manière ou d’une autre si vous n’avez pas?

6. Partagez-vous uniquement lorsque cela vous est facile ?

7. À chaque instant, même dans des tâches qui semblent tout à fait banales et routinières, êtes-vous conscient de l’opportunité de donner et de partager ?  Partager ne signifie pas seulement effectuer une action.  C’est aussi chercher la possibilité d’une action qui changera une situation de tous les jours dans une manifestation du Secret.

 

4 commentaires

  1. Il m’arrive souvent de me demander pourquoi est-ce si difficile d’être le fil ariane pouvant aider les désireux à sortir du labyrinthe infernal de l’ignorance?

    Pourtant, pendant qu’on s’affaire à faire des affaires pour se mettre en valeur, on n’oublie souvent les détails de taille aptes à nous mettre à la hauteur des grandeurs par la pratique des belles valeurs

    L’espérance du bonheur est dans tous les cœurs,
    mais la grande majorité ne sait même pas ce que c’est clairement avant de s’y mettre en vu de parvenir à l’état que cet état d’esprit et de se sentir exigé pour être dans la peau d’une réalité où abonde l’amour à fleur de peau

    Ce n’est donc pas sans raison que le centre de nos préoccupations contient une force d’attraction identique aux trous noirs qui absorbent même les moindres particules de lumière , tout en restant éternellement noirs.

    Mon peuple meurt faute de connaissance laquelle se trouve en abondance sous le ciel couvrant notre espace immense

    Un simple regard suffit à embrasser l’essence de la beauté dans le silence d’un cœur transparent et du calme d’un esprit en transe

    Ainsi donc, il suffit de faire cesser les vacarmes issues des trames de tout vouloir posséder dans les drames du non respect des principes de charme

    Car avant tout, le soleil luit pour tous et le vent soufflant apporte à nos narines la bouffée d’oxygène que nos poumons ont besoins pour nous permettre de respirer afin de continuer à aimer la vie par l’appréciation de toutes les belles et bonnes choses dont elle dispose pour notre bonheur

    Jimmy St-Hilaire !

  2. En lisant cette histoire ce matin dans The Secret dont je viens de publier une des histoires , je peux affirmer que tu es un Kabbaliste ou un Boddisatva
    Revenu pour achever un devoir sur terre .
    comme beaucoup des mes amis .

    Merci 🙏 d’être toujours présent à partager tes joyaux 💎 sur ce plate-forme , sur lequel j’invite d’autres à en faire de même, ceci pour aider à la rééducation que nous prônons.
    L’Empereur Asoka qui avait passé sa vie à se battre pour conquérir des territoires en vue d’agrandir son empire, après avoir rencontré son Maître qui lui a fait comprendre le côté éphémère de ses actions, a non seulement laissé tomber son projet , mais, en mourant, il a demandé de laisser deux ouvertures de chaque côté de son cercueil ⚰️ pour laisser apparaître ses mains afin que tout le monde voit qu’il est parti avec les mains vides.😇.
    Voici une histoire qui corresponde et réponde à ton texte combien poétique, comme toujours.

  3. Temps et époques apportent à toutes les vies des passions fortes comme des clés pour ouvrir de belles portes mon pote

    Ta manière d’apprécier chaque contribution est une source de motivation où coule l’eau fraîche de mon imagination sur le potager de l’arbre du travail de rééducation

    Ce n’est vraiment pas ce que l’on donne comme participation pour le bonheur de l’autre qui importe le plus, mais la passion avec laquelle on s’acharne à jouer sa partition dans le concert où chante le chœur des anges à l’unisson, l’art du vivre ensemble jusqu’à ce qu’on se ressemble

    Je tremble devant ta persévérance à être utile aux autres après tant de combats déjà menés depuis l’aube de ta vie jusqu’à présent

    C’est une forme d’expression d’un amour sans détour à l’égard des autres que tes écrits touchent tour à tour dans le champs de ta vision de la vie, des choses et des idéaux

    D’après tout ce qui a été déjà dit, tes dires sont à redire pour avoir été longtemps predis suivant la constance de la vérité au sujet de laquelle tous les contrastes s’effacent pour refaire surface à la même place où a toujours lieu les mêmes face à face

    Nous sommes de la même race que celui avec qui nous cherchons à ressembler afin de sortir de ces paperasses inefficaces pour nous permettre de vivre en première classe

    Car là où règne le parfait amour, les échanges se font dans le silence des cœurs de milles manières et avec une précision légendaire peu importe la distance qui les séparent

    Voilà le but à atteindre dans les détails des defits à relever en éventail sur les rails de la vie qui cherche à se défaire de ses failles

    Bonne continuité mon ami!

  4. Holala! 😌😇
    Mon ami, ta façon de réagir je crois est ce qui intimide d’autres lecteurs qui je penses voudraient intervenir, tu ne leur rend pas la tâche facile.
    Je vais clarifier pour tous , que mon ami Jimmy que j’ai présenté récemment à travers un texte que je lui ai dédié spécialement , est un homme simple , il n’est pas un spiraliste comme notre joyaux de FrankEtienne , mais c’est tout comme quand sa main ✍️ doit participer au jeu de son esprit.
    Je vous prierais de ne pas vous laisser intimider par lui, c’est plus fort que lui. Il ne fait qu’obéir au dictat de son âme.

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