Politique_une science mal appliquée en Haiti

La caractéristique des enfants était qu’on était soit les troisième ou quatrième enfants, les surplus de la famille, les négligés, alors, on se plaisaient bien là.

Les professeurs étaient triés sur le volet,

Les classes finissaient en moyen  Il ou 7eme. La septième d’alors surtout dans cette école, équivalait au brevet actuel, puisque nous étions à domicile et on aimait l’école, il semble même que les professeurs de huitième et de septième étaient payés en conséquence pour aller au delà du programme exigé par l’état.

On passait des films pour nous tous les samedis soir, on nous amenait ceux qui le voulaient à la mer les jours fériés et tous les dimanches après la messes qui se faisait au réfectoire de l’école . Une chapelle d’une capacité de 250 personnes pour la messe du dimanche et les fêtes religieuses telles que la Noël etc. Est-ce pourquoi la messe se faisait en deux temps les grands d’abord , pour pouvoir recevoir la communion où l’on devrait être à jeun, pendant que les petits prenaient le petit déjeuner.

On était si bien qu’on ne voulaient pas aller en vacances , évidemment, c’était mieux que chez-nous.

Les prêtres nous suppliaient d’aller en vacance pour au moins un mois afin qu’ils puissent aller voir leurs parents.

Notre descente aux enfers a commencé quand les tontons macoutes (Sbires du dictateur d’alors ) avaient eu bruits que cette école fournissait un service hors pair à la communauté. Puisque , pour y entrer, il fallait être de bonne famille , ou bien , passer des examens, ou recommandé par des gens respectables et respectés dans la société.

Ces critères n’avaient pas plût aux macoutes qui voulaient passer outres, comme ils ont fait dans toutes les sphères administratives du pays , habitudes qui ont continué jusqu’à dégénérer en ce que nous voyons aujourd’hui; un pays ingouvernable avec des incompétents à sa tête.

En témoigne , Jacques Sauveurs Jean , que je vous prie d’écouter .

Je ne vais pas dire Sénateur , pour respecter ses vœux et ne pas l’offenser .

Écoutez ce message vocal.

Et bien, un beau matin, ces prêtres avaient été chassé Manu militari

sous prétexte qu’ils étaient des communistes.

Voici notre Haïti.

Depuis lors, l’école a commencé à perdre sa réputation, l’état haïtien, mauvais gestionnaire, ne sachant pas comment administrer un pensionnat avec toutes ces infrastructures bien implantées , a fait d’un paradis, l’ENFERS.

Toujours à carrefour , tout près de la mer, il y avait le centre d’accueil Duval Duvalier, du nom du Père du dictateur, dirigé par des locaux dont l’administration laissait á désirer, cet établissement accueillait les enfants de rue, une sorte de prison juvénile , L’Alcatraz D’Haïti pour enfant.

Croyant pouvoir continuer à faire comme les Belges qui avaient laissé une structure administrative formidable, des enfants bien disciplinés.

Voulant bien faire, ils ont transféré près d’une soixantaine d’enfants de ce Centre Duval Duvalier qu’ils croyaient récupérables dans notre bel établissement.

Ils les ont fait accompagner de surveillants assez redoutables pour contrer la tendance sauvageonne de ces enfants qui se sauvaient souvent de l’autre centre.

 Nous ne voyions aucun inconvénient qu’ils soient parmi nous, jusqu’à ce qu’on découvre que leur éducation laissait beaucoup à désirer. Leur langage et leur comportement étaient différents du notre.

Etant des enfants et aussi sans préjugés, on ne voyait aucun inconvénient à les intégrer dans nos cercles, nous étions même très amusés de constater la différence de comportement. il n’a fallût que peu de temps pour qu’ils s’adaptent et se conforment à la même discipline.

Il semble que les enfants sont de meilleurs professeurs pour les enfants.

 Au bout de six mois, les réserves en nourriture et surtout l’incompatibilité de caractère et la gestion que le nouveau directeur et son nouveau staff administratif affichaient vis-à-vis des professeurs dont le traitement était différent de ce qu’il recevait avant.

Voyant le changement qui s’est opéré sur les enfants qu’ils jugeaient plus malléables, ils ont décidé de fermer l’autre centre près de la mer et ont aussi envoyé les plus grands et plus brigands qu’ils avaient garder par peur qu’ils ne viennent nous corrompre au Centre de Rééducation qui entre temps, et à notre grand désespoir, on a vu le nom se changer changer pour s’appeler : Centre D’Accueil Duval Duvalier.

 Les parents commençaient à défiler dans le centre, ils venaient chercher leurs enfants, parce que les rumeurs couraient que le centre n’était plus pareil, que c’était des vagabonds qu’on accueillait dans cette école.

La descente aux enfers avait commencé depuis lors. Effectivement, les politiciens qui avaient pris le contrôle du centre n’avait pas les capacités requises pour offrir un encadrement adéquat.

 Un exemple, la piscine de l’école était exclusivement réservée à la famille du directeur qui avait pris logement avec sa femme et ses enfants.

L’arrogance et l’irrespect étaient devenu la norme.

Heureusement que ma génération était sur le point de départ, dans la dernière ligne, on nous donnait un traitement privilégie vis-à-vis des autres enfants, pour laisser un exemple.

Le bruit courait qu’on était très fort et dépassait le niveau de notre classe.

Pour se fixer, le directeur qui était à la hauteur intellectuellement, était venu lui-même nous passer des examens ou il en était sorti émerveillé .  Ceci avait été démontré aux examens de fin d’études primaires ou 41 sur 42 avaient réussi dès le premier tour de juin et le seul qui n’avait pas réussi , ironie du sort, il était le plus jeune d’entre nous et gardait la tête de la classe. A cause d’une mauvaise écriture (pâtes de mouches) , il s’était entre temps amélioré et avait réussi en septembre.

J’en ai rencontré certains de ces anciens condisciples plus tard . Je puis m’enorgueillir de dire que tous ceux que j’ai rencontrés avec qui j’ai lié un tant soi peu d’amitié ont bien réussi dans la vie.

La nouvelle administration avait rencontré de graves problèmes:

Nourrir les enfants était devenu un gros dilemme pour eux .

Malheureusement, elle n’avait pas les mêmes possibilités qu’avaient les prêtres qui fournissaient quasiment tout, depuis la brosse à dents, la pate dentifrice, le savon de bain , les uniformes et les cinq repas qui faisaient de ce centre un établissement enviable.

J’aurais pu écrire tout un livre pour expliquer les cinq années que j’ai passé dans cette pension qui m’a laissé des souvenirs inoubliables, y compris la dernière année où j’ai vu comment l’enfers est proche du paradis.

 Cette vidéo m’a rappelé une dernière image que j’ai eu du centre dans les année 2000 , l’état de délabrement dans lequel j’avais vu le centre , a montré comment les préposés à la tête de l’état de mon pays n’avaient aucune vision du bien-être de ce peuple.

J’ai envie de pleurer 😢.

Ajout fait le 5 avril 2021 en guise d’un autre texte pour répondre au commentaire de mon ami Léo plus bas.

les commentaires ne supportent pas de messages vocales.

Bonjour chère amie,
Je ne t’avais pas envoyé cette vidéo remplie de hargnes et d’émotions qui est très dur venant d’un jeune qui n’a sûrement pas de connaissance et de connexion réelles avec Haïti.
Il a raison sur beaucoup de points, mais mal interprétés.
Heureusement qu’il y a quelqu’un comme toi pour faire la différence.
Voici la vidéo et quelques commentaires de moi et d’une dame qui a été directrice de SOS qui a essuyé des déboires, son mari Fanfan était comme un frère pour moi , il était ingénieur et après avoir récupéré un chèque à cité Soleil pour un travail qu’il avait effectué, on l’a tué d’une balle.
Elle tenait une petite épicerie, comme tu l’entendras, l’employé qui s’en occupait à été tué et ce presque tout de suite après la mort de son mari.
Je te félicite de ton dévouement et espère que Dieu voudra bien continuer à mettre son projecteur sur toi pour que les forces ténébreuses ne te voient.

Voici: